Les deux rameurs, 1985

Les deux rameurs, 1985

Huile, 65 x 92 cm – Collection particulière – Photo Pierre Schwartz

25 octobre 1984 : Composition dessin d’une nouvelle « marine » : 3 lignes : horizontales, courbes (demi-cercle) et obliques règnent dans cette composition. Couleur : outremer foncé, jaune orangé, des roses-orangés, des blancs-gris.

31 octobre : Essai à la gouache de 3h à 5h30 ; recherche d’un accord de couleurs et de valeurs pour une « Marine avec 2 rameurs ».

10 novembre : Long travail, modelé définitif sur la gouache : « Marine avec 2 rameurs », de 3h à 5h.

11 novembre : Réflexion sur l’étude « Marine avec 2 rameurs » et signature de cette étude. Réflexion : la touche émeraude de plus en plus me paraît être une « intruse » dans l’accord que je recherche et qui est fragile, qui tient à un fil. Enfin, si je la supprime… en la remplaçant par un bleu – gris– vert (outremer † noir d’ivoire † vert émeraude en faible proportion). L’autre version avec la touche émeraude m’apportait un malaise. Eureka !

17 novembre : Peinture de 3h à 4h30 ; mise en place du sujet sur la toile avec le trait, le souci des surfaces et de la direction des lignes (horizontales, courbes, diagonales).

18 novembre : 2ème séance (de 3h à 4h30), 1er jus maigre sur l’espace de la toile réservée au « ciel » dans cette marine (30) avec bateaux à voile et 2 rameurs.

19 novembre : Continuation de la pose du 1er jus maigre sur toute la surface dévolue au ciel. Etablissement des zones de franche lumière et celles en opposition, plus ombrées ; 3ème séance de lente réflexion et de travail très posé (2h30 à 4h30).

20 novembre : Brassage des pâtes. Continuation de la pose du jus maigre et début de la pose de la couche grasse (ocre jaune † blanc de zinc (couleur fine). Travail fait avec le souci des valeurs, de la forme.

21 novembre : Achèvement de la pose de la couche grasse sur tout le ciel (ocre jaune † blanc de zinc) couleur fine. Trouvé forme de nuage très séduisante en clair !

27 novembre : Pose de la couche grasse sur les espaces au bas de la toile depuis la mer à l’horizon jusqu’au 1er plan des 2 rameurs. La toile est enfin couverte (travail de 3h à 5h).

28 novembre : Peinture de 3h à 5h – continuation pose couche grasse. Recherche des valeurs et zones de lumière.

3 décembre : Peinture de 3h à 5h30. Excellent travail de perfectionnement de la composition et intégration de figures dans le mouvement des lignes – réflexion, correction dans l’espace réservé à la mer et aux 2 grandes barques.

4 décembre : Travail de 2h30 à 5h, toujours en blanc et jaune ocre, réflexion et construction : pose des clairs et indication plus nette et complète des sombres, des formes et des rappels de lignes (soit courbes, obliques ou horizontales) ; diversification des blancs.

5 décembre : Continuation de la pose d’ocre jaune (gras) et blanc pour affiner ma recherche des valeurs.

6 décembre : Accentuation des dessous blancs. Retrouver une forme de nuages (gueule de dragon qui me plaît), repeindre le côté droit du ciel, côté de l’ombre ou des brumes…bien repérer et accentuer les obliques dans le côté des voiliers. La préparation des dessous est enfin achevée ; demain : la couleur (posément, nettoyage de mon environnement de pots, papiers et chiffons).

Cette toile est la 13ème marine…

7 décembre : Brassage des pâtes, recharge de la palette. Le bleu outremer en quantité pour demain ; pose des tons de lumière des nuages et des voiles. Bon travail.

8 décembre : Début de la pose des tons bleus du ciel en haut de la toile et léger modelé des lumières. La forme si caractéristique du gros nuage à gauche de la toile (en la regardant) disparaît du fait du travail de la pâte…désolation…recherche vaine de cette forme qui s’imposait à moi…

10 décembre : Peinture de 3h à 5h. Modelé des nuages de gauche (en regardant la toile). Recherche d’une forme de nuage rappelant un coquillage ou d’un poisson étrange dans le ciel. Travail fort, bonne séance d’atelier…satisfaction.

11 décembre : Achèvement du modelé du 1er nuage de gauche (en regardant la toile). Modelé du 2ème nuage à droite (en regardant la toile), les intégrer avec le fond sombre du ciel par des passages du clair au sombre ; ex : lumière dorée chaude (centre du nuage) passage une lumière blanche citronnée qui est un ton froid ; mettre un bleu froid soutenu, composé d’un bleu outremer en petite quantité et une once de noir † blanc (un peu), tout en fondu jusqu’à liaison totale avec le fond sombre. Ce soir je suis heureuse car j’ai lutté pour enfin obtenir 2 formes de nuages qui me satisfont : évoquant un animal ou un objet qui puisse susciter dans l’espace du ciel un sentiment d’inquiétude ou d’étrangeté. Les nuages évoquent souvent des formes terrestres ou marines qui passent, se dissipent (comme dans un film) mais font surgir des présences fantomatiques…

12 décembre : Brassage des pâtes. Modelé plus net de certains passages autour du second nuage à droite en regardant la toile ; travail net, léger, lumineux. L’ensemble de la nuée fait penser, suggère l’envolée d’un « oiseau ». Travail de 3h à 5h.

(…)

19 décembre : Achèvement de la clarté orange – rouge mi-froide au ciel vers l’horizon. Cette tache colorée impose les couleurs des voiles découpées en surfaces inégales de bleu – gris froid et d’orange – rouge et de bleu outremer profond en transparence. Séance préparatoire à demain ; l’intégration de l’ensemble (2h15 à 5h).

20 décembre : Toujours modelé du fond de brumes et essai de noyer les bateaux dans cette brume par des passages des rappels de tons de brume dans les voiles striées de rouge, de bleu et de jaune. La mer en transparence à l’horizon. Difficile… (3h à 5h).

21 décembre : Continuation du modelé des voiles et des rayures de couleur : jaune, bleu, rouge, orangé des voilures. Travail lent, minutieux à l’horizon.

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29 décembre : Brassage des pâtes. Modelé dans les couleurs définitives de l’ensemble, barque † 2 personnages à droite, au 1er plan en regardant la toile. Modelé en fonction de l’ensemble, c’est à dire « faire vivre » suffisamment le sujet tout en lui donnant un rôle discret sans importance vis-à-vis de l’ensemble de la toile et de sa composition.

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3 janvier : Peinture de 2h à 4h. Correction et modelé définitif du groupe de 2 figures à droite en 1er plan (en regardant la toile). Séance minutieuse, terminée, satisfaisante et définitive. Joie !

(…)

8 janvier : La toile « Les 2 rameurs » est encore examinée, une légère retouche encore puis on la décrète achevée (Discussion avec sa fille Michèle).

Colette Richarme
Les deux rameurs, 1984 – Huile sur toile, 65×92

RICHARME à Maguelone

Du 25 mai au 15 septembre 2024 2 lieux : Presqu’île de Maguelone et domaine du Grand Puy à Montpellier

Richarme intègre AWARE !

Colette RICHARME entre dans le cercle international des artistes femmes du XXème siècle publié par AWARE (Archives of Women Artists,

Pour que vive RICHARME

Samedi 10 juin 2023 à 19h Gazette Café, 6 rue Levat (près de la gare), Montpellier Pascale et Dominique Rouquette

L'oeuvre dans les musées

Où voir Richarme en musée ?

Musée Fabre, Montpellier

19 huiles,78 oeuvres papier et 3 carnets

Musée Atger, Montpellier

81 oeuvres papier

Musée Paul Valéry, Sète

12 huiles 82 oeuvres papier et 7 carnets

Musée Albert André, Bagnols-sur-Cèze

21 huiles et 14 oeuvres papier

Musée d’Art Sacré, Pont St Esprit

14 huiles, 44 oeuvres papier et 1 carnet

Musée Calvet, Avignon

1 huile

Centre national Jean Moulin, Bordeaux

1 huile

Musée Hofer-Bury, Lavérune

1 huile et sa gouache préparatoire

Médiathèque centrale Emile Zola, Montpellier

Des écrits et des oeuvres papiers

Centre de la mémoire, Oradour

1 livre poème illustré

Archives départementales d'Annecy, Annecy

En dehors des musées, Richarme est aussi visible dans la région de Montpellier

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